Ce jour-là, de Gaulle avait une autre option : dissoudre immédiatement le Parlement et conduire le pays aux élections. Mais le 4 décembre, le président Emmanuel Macron n’avait qu’une option, unique et impérative : nommer un nouveau Premier ministre. Ce soir-là, alors que le parti de Le Pen (Rassemblement national) votait également la motion de censure présentée par LFI (La France Insoumise), le gouvernement Michel Barnier tombait. En fait, cette motion de censure était davantage dirigée contre le président lui-même que contre Michel Barnier. Car depuis son élection, Emmanuel Macron a la fâcheuse habitude d’utiliser comme coordonnateurs les Premiers ministres qu'il a nommés. Ainsi, les négociations budgétaires qui ont conduit à la chute de Barnier ne portaient pas sur un budget qu’il avait préparé ou défendu. Ce budget lui avait été présenté, et on lui a dit d'aller le défendre au Parlement.

Finalement, ce qui était prévu dès le début est arrivé. Barnier est parti, et Macron avait déjà en tête le nom du nouveau Premier ministre qu’il nommerait. Mais le centriste François Bayrou, l'homme de tous les temps, a réussi cette fois à se faire nommer Premier ministre en tenant un discours très dur. Désormais, tous les regards sont tournés vers Bayrou : il peut soit réussir, ouvrant la voie à la présidence pour lui-même, soit échouer, conduisant à la démission prématurée d'Emmanuel Macron sans attendre la fin de son mandat. Même si Emmanuel Macron affirme qu’il restera président jusqu’à la fin de son mandat, on ne sait pas encore vraiment ce que la conjoncture lui réserve.

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Tandis que nous assistions à la chute du gouvernement en France, un autre effondrement se produisait également au Moyen-Orient. Le parti Baas, au pouvoir en Syrie, fait dorénavant partie de l’histoire. Le règne des Assad, qui durait depuis 54 ans, a été anéanti en quelques jours. Une interrogation à présent : quel type de partage de pouvoir y aura-t-il désormais ?

L’un des sujets les plus évoqués a été la façon dont ce changement de régime a été organisé de manière soudaine et surprenante, presque sans qu’un coup de feu ne soit tiré. Des hommes armés sous le commandement d'Abu Muhammad al-Jawlani (Colani), partis d'Idlib en 4x4 Toyota, sont entrés dans Damas en quelques heures, sans rencontrer aucun obstacle. En réponse à cette interrogation, on parle de quatre officiers d'état-major, français, américain, britannique et israélien, qui campaient au siège de l'Otan à Naples. Le point commun de ces quatre officiers : être des experts militaires titulaires d’un doctorat sur le Moyen-Orient… [1]

Pour une raison quelconque, cette question et bien d’autres ne sont pas beaucoup abordées dans les médias traditionnels. Pour mieux comprendre la situation, il est nécessaire de regarder les chaînes YouTube. [2]

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J'ai assisté à la cérémonie de réouverture de la cathédrale Notre-Dame de Paris. Après l'incendie d'il y a cinq ans et au terme de travaux de restauration très réussis, cette réouverture a été accompagnée d'importantes campagnes publicitaires. Plus de 450 représentants de deux cents médias ont été accrédités pour assister à la cérémonie à laquelle M. Trump a participé, créant la surprise.

Le 7 décembre, à partir de 16 h 30, nous avons pris place à l'intérieur de la cathédrale, devenue célèbre grâce au célèbre roman de Victor Hugo publié en 1831. [3] En raison du changement soudain des conditions météorologiques, les membres de la presse ont dû s’entasser dans un mauvais endroit à l'intérieur de la cathédrale, et il nous est devenu presque impossible de suivre la cérémonie. Alors que la même situation serait durement critiquée dans d'autres pays, l'emplacement imparti aux membres des médias du monde entier n’était pas très digne de la France…

Nous rencontrons souvent cette situation à Istanbul également. Alors que les personnes peu concernées et non pertinentes sont invitées au premier rang pour des raisons de protocole, les membres de la presse se voient attribuer des sièges dans les dernières rangées. Et on attend d’eux qu’ils écrivent des articles ! Je tenais à le souligner, à toutes fins utiles…

Avant de terminer mon article, je voudrais partager avec vous les très marquantes déclarations d'Alain Minc, « l'un des conseillers importants de l'État » dans France Culture, propos qui ont attiré mon attention. [4] En résumé, l’essayiste et « mentor de l'État » [5] invitait le président Emmanuel Macron à démissionner. [6]

Enfin, je tiens à vous annoncer une bonne nouvelle. Le capitaine Paul Watson, connu pour son combat contre les baleiniers, a retrouvé sa liberté le 17 décembre 2024, après 149 jours de prison au Groenland. Vous pouvez lire nos actualités et analyses sur ce sujet dans ce numéro.

Pour cette année 2025, où nous célébrerons notre vingtième anniversaire, recevez toutes et  tous nos vœux les meilleurs.

Dr Hüseyin Latif

[1] https://youtu.be/IPOZPuupnY4?si=9p5XzdFyDdWxsaIv (Yılmaz Özdil, 11 décembre 2024).

[2] Les chaînes YouTube de journalistes de renom tels que Fatih Altaylı, Yılmaz Özdil et Cüneyt Özdemir apportent plus de clarté sur le sujet.

[3] Victor Hugo, Notre Dame de Paris, 1831.

[4] https://www.instagram.com/reel/DDpZhQxPu8Y/?igsh=MTR2NzNzaGxmNml1aA== (les Matins de France Culture, L’analyse d’Alain Minc au micro Guillaume Erner…), 16 déc. 2024. https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/france-culture-va-plus-loin-l-invite-e-des-matins/francois-bayrou-l-hyper-centre-au-pouvoir-7365891

[5] En France, deux personnes se distinguent comme mentors de l'État : Alain Minc et Jacques Attali, qui ont tous deux joué un rôle de premier plan dans la première élection d'Emmanuel Macron. Aujourd’hui, ils se démarquent par leurs points de vue opposés.

[6] https://www.instagram.com/reel/DDpZhQxPu8Y/?igsh=MTR2NzNzaGxmNml1aA== (les Matins de France Culture, L’analyse d’Alain Minc au micro Guillaume Erner…), 16 déc. 2024. https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/france-culture-va-plus-loin-l-invite-e-des-matins/francois-bayrou-l-hyper-centre-au-pouvoir-7365891