L’énergie, on le sait, est un point primordial pour l’économie et le futur de la Turquie. Ce sujet sensible ‒ et plus particulièrement le volet nucléaire ‒, ayant déjà été évoqué dans mes précédents articles [1] , abordons cette fois les
Récemment, le ministère de l’Énergie et des Ressources naturelles a désigné quatre secteurs maritimes : ceux de Bandırma, Bozcaada, Gelibolu et Karabiga, destinés à devenir des zones d'énergie éolienne offshore.
Comme vous le savez, l’énergie éolienne est la source d’énergie propre et renouvelable la plus importante de par le monde. Il faut savoir que, dans ce domaine, l’Asie et les États-Unis occupent la première place, suivis par l’Europe, dont la Turquie. La Turquie s’est d’ailleurs hissée à la 4e place européenne pour l’installation de parcs éoliens, et figure au même classement européen pour son potentiel éolien terrestre et en mer.
Selon les données de l’Union turque de l’Énergie éolienne, ce secteur représente 26 % de la production énergétique du pays. Dans le monde, ce chiffre atteint les 38 %. La Turquie compte actuellement environ 300 zones éoliennes d’une capacité totale de 11.000 mégawatts, et de nouveaux projets ont été adoptés.
Selon les experts, le potentiel turc pour l’énergie éolienne en mer est de l’ordre de 75 gigawatts.
Dans le monde, la capacité installée d’énergie éolienne sur mer a été multipliée par huit en dix ans, passant de 7 171 mégawatts à 63 300 mégawatts, grâce aux projets et investissements mis en œuvre durant cette dernière décennie.
L’objectif est d’installer 130 gigawatts d’énergie éolienne sur mer sur la période 2023-2027.
Alors que la capacité des éoliennes sur mer utilisées dans le monde est en moyenne de 8 à 10 mégawatts, les tests se poursuivent pour augmenter cette capacité jusqu'à 15 mégawatts grâce aux travaux menés ces dernières années. On estime que les nouvelles technologies réduiront les factures d'électricité.
Dans le secteur mondial de l’électricité, si le développement de technologies d’énergies renouvelables telles que l’énergie éolienne sur mer et l’augmentation de la capacité installée contribue à l’emploi, l’objectif est également de réduire les prix de l’électricité.
L’augmentation de la capacité et de la production d’électricité grâce à des centrales électriques mises en service rapidement du fait des nouvelles technologies contribue à long terme à la réduction des coûts des combustibles importés. On estime que les investissements dans les nouvelles technologies énergétiques augmenteront si des conditions de marché prévisibles et fiables sont réunies à l’échelle mondiale.
Ainsi, le rapport intitulé Mouvement des prix de l'électricité et impact des sources d'énergie renouvelables sur le marché, publié en partenariat avec la Sustainable Economics and Finance Research Association (SEFIA) et APLUS Energy, a révélé que l'augmentation de la capacité installée d'énergies renouvelables réduira les factures d'électricité et les dépenses globales des consommateurs.
L'étude, qui couvre les six derniers mois de 2022 et l'ensemble de 2023, évalue les effets sur le marché des centrales électriques à énergies renouvelables en Turquie et les incitants accordés à ces centrales électriques. Mesurant également l'impact des centrales électriques et du mécanisme de soutien aux ressources énergétiques renouvelables (YEKDEM) sur l'augmentation des coûts de production d'électricité enregistrée au cours de la période, elle analyse comment le coût de production d'électricité évoluera dans une situation où il y aura davantage d'énergie éolienne et solaire. L'augmentation de la production d'énergie renouvelable, en plus de réduire l'inflation, peut réduire la dépendance énergétique de la Turquie et donc sa facture d'importations, et contribuer à la réduction des émissions de carbone.
En conclusion, selon ce rapport, l'augmentation de la production d'énergies renouvelables apporte une contribution positive à la résolution de nombreux problèmes, entraînant ainsi la réduction des coûts de production et de l'inflation, la réduction de la dépendance énergétique à l'égard des importations, la garantie de la sécurité de l'approvisionnement et la réduction des émissions de carbone.