Au moment où les résultats des élections au Parlement européen devaient être annoncés, le président français avait déjà pris sa décision.
Au moment où les résultats des élections au Parlement européen devaient être annoncés, le président français avait déjà pris sa décision. Mais avant de prendre sa décision, Emmanuel Macron n'a consulté ni le Premier ministre, ni le président du Parlement comme l'exige l'article 12 de la Constitution française. Il s'est contenté d'informer le président du Sénat avant son discours télévisé. [1]
Par la suite, il insistera sur la formation de trois blocs sur la scène politique. Selon Macron, le parti de Marine Le Pen est à l'extrême droite, et le parti de Jean-Luc Mélenchon, LFI, à l'extrême gauche. Les deux sont mauvais, mais s'il fallait choisir le pire des pires, pour lui, c'est Mélenchon ! Macron se prépare ainsi à une gouvernance commune et à une coexistence avec l'extrême droite. Insistant sur le fait que le troisième bloc démocratique du milieu représente ceux qui pensent comme lui et défendent les valeurs de la République, il lance en résumé une campagne électorale active pour remporter le troisième bloc.
Malgré tous les efforts de Macron, une chose à laquelle il ne s'attendait pas s'est produit : les partis de gauche se sont unis et ont fondé le Nouveau Front populaire (NFP). En peu de temps, ils ont déterminé qui serait nommé dans chaque circonscription. Les résultats du premier tour sont désormais attendus. On ne sait pas clairement qui sera de quel cà´té au deuxième tour selon les combinaisons réalisées. Une chose est sûre : il y a deux blocs en face du NFP, et la capacité de ces deux blocs à agir ensemble est méconnue...
Comme nous sommes tenus d'imprimer notre journal à temps, nous préparerons et publierons nos commentaires de dernière minute de façon annexe. [2]
Vous trouverez des commentaires plus approfondis dans notre numéro d'août.
Départ de M. Olivier Gauvin
La bouteille sur mon bureau
Je l'avais achetée à l'Atelier Rebul. Elle était vendue numérotée. Aujourd'hui, je suis allé dans l'un des magasins d'un centre commercial de Kadıköy renommé pour la faire remplir, car l'eau de Cologne lavande qu'elle contenait était terminée. Mais il s'avère que son remplissage n'est pas possible. On m'a dit que je pouvais en acheter une nouvelle pour 1000 TL (29 € au taux de change d'aujourd'hui).
La bouteille sur ma table, numérotée, est donc très spéciale. Mais que dois-je faire pour avoir de nouveau une bouteille pleine ? L'Atelier Rebul vend-il de l'eau de Cologne ou des bouteilles ? On écrit, on nous martèle que la nature subit d'une manière ou d'une autre des dommages, et que notre richesse nationale devrait être protégée, d'une manière ou d'une autre...
Des milliers de bouteilles cassées sont ramassées chaque matin devant chez moi. Tout cela en provenance des épiceries et des supermarchés des environs... La plupart sont des bouteilles de bière, des grosses bouteilles sans consigne... Le montant de de certaines consignes est également ridicule, si bien que les buveurs jettent leurs bouteilles ou les laissent là où ils les ont consommées.
Mon père avait un café. J'y ai travaillé pendant mes années de lycée et même après avoir obtenu mon diplà´me universitaire. Les boissons gazeuses que nous vendions étaient livrées dans des caisses comme aujourd'hui pour les bières. Mais avec une différence : seuls les casiers contenant des vidanges étaient repris. En bref, chaque type de bouteille de boisson gazeuse était consigné. [4]
Les caisses vides et leurs vidanges étaient envoyées à l'usine, soigneusement lavées à haute pression dans des machines automatiques et remplies à nouveau.
Aujourd'hui, la boisson qui peut être consommée au prix le plus abordable est l'eau minérale gazeuse vendue en bouteille de verre, pour environ 5 à 6 TL dans les supermarchés pour 200 ml.
Compte tenu des méfaits incontestables des bouteilles en plastique, nous devrions retourner dès que possible aux bouteilles consignées, mais les prix doivent également être équitables.
Je vous laisse le soin de commenter.
[1] Pour prendre sa décision, Emmanuel Macron n'a pas consulté le Premier ministre, Gabriel Attal, ni la présidente de l'Assemblée nationale, Yaël-Braun Pivet. Le président du Sénat, Gérard Larcher, a été averti juste avant l'allocution. La plupart des ministres du gouvernement n'ont pas été prévenus du tout, hormis quelques poids lourds. Idem pour les alliés François Bayrou et Édouard Philippe.
[2] Sur notre site internet, aujourdhuilaturquie.com
[3] Comme le temps passe vite !
[4] Comme dans les pays scandinaves.