Un illustrateur baladin surnommé Lapin

J’ai connu « Lapin », dessinateur-illustrateur français, après avoir acheté une impression d’aquarelle à la Librairie Artazart (Paris 10e). C’était une aquarelle de l’une des bouches du métro parisien d’Hector Guimard dans ce style Art nouveau que j’adore (station Réaumur Sébastopol).

Par Ebru Fesli
Publié en Mai 2022

En explorant sa page Instagram et son site internet, j’ai constaté qu’il avait également édité un carnet de voyage concernant İstanbul : « Lapin à Istanbul ». 

Il a été formé à l'école d’arts appliqués Pivaut de Nantes. Il est actuellement illustrateur pour la presse, la mode, la publicité et l’édition. Il enseigne également l’art du croquis en atelier à l’université, en école d’art ou lors d’événements à travers l’Europe. Il a été nommé peintre de l’air et de l’espace de l’armée de l’air en 2019, sous le titre de « capitaine Lapin ».

Il se définit comme un « illustrateur mobile ».

Spécialisé dans l’art du croquis, résidant à Barcelone, il enseigne et documente son art à travers des conférences dans le monde entier. Durant les dix-neuf dernières années de voyages, d’Istanbul à Tokyo, de Cuba à l’Italie, ce sont plus de 200 carnets de voyage qu’il a déjà réalisés.

Plusieurs ouvrages ont été publiés : Avions, Carnet d’Inventions, Cuba, an 56 de la Révolution, Lapin au Japon, Barcelone m’inspira, Oldies but Goldies, Paris je t’aime, Lapin à Istanbul, Lapin à Carcassonne, etc.

Une illustration est une représentation picturale ou graphique qui facilite la visualisation de ce qui peut nous entourer. Cet art donne souvent une valeur ajoutée aux textes et chaque illustrateur possède son style et sa technique. 

Cet artiste, avec un style de dessin spontané, a la particularité d'apporter son carnet de croquis partout où il se rend afin d’immortaliser le quotidien, s’abreuvant de ce qui l’entoure ou de ce qui croise son regard à travers un chaleureux et vigoureux mouvement de « plume ». Il souhaite ainsi, nous transmettre sa passion qui dévoile avec délicatesse et aisance l’envergure de ses sentiments. La variété de ses dessins, tantôt élégants, tantôt amusants, en dit long sur son art. En dessinant l’architecture des bâtiments emblématiques de chaque ville, il immortalise en quelque sorte le patrimoine du pays. Je pense tout particulièrement à la « Casa Botter » pour la ville d’Istanbul de style Art nouveau par l’architecte italien Raimondo d’Aronco (1901), qui est désormais un centre d’art et de design, ou encore à la basilique Sainte-Sophie qui était auparavant un musée avant qu’elle ne se reconvertisse récemment en une mosquée. Tous ces dessins permettent de se remémorer, de revivre ou de vivre les instants lointains qui rejaillissent instantanément. Il serait fort dommage de s’en priver. 

Éloise, Ébru Fesli