L’énergie et l’économie mondiale

Les prix élevés de l’énergie et des matières premières ont fait stagner le niveau de l’inflation avec un ralentissement de la croissance mondiale en 2023. Au courant du 1er semestre 2023, nous observons un durcissement des conditions de financement par les banques et les instituts financiers.

Par Gözde Pamuk
Publié en Juillet 2023

L’incertitude sur les marchés s’ajoute à cette situation, on estime que l’inflation globale va se modérer de manière sensible pendant le 2e semestre 2023. D’après la dernière étude de l’OCDE, la croissance du PIB en France devrait s’établir à 0,8 % en 2023 et à 1,3% en 2024 ; l’inflation devrait rester enlevée à 6,1 % en 2023 et refluer à 3,1 % en 2024 ; avec le ralentissement de la création d’emplois, le taux de chômage se stabilisera autour de 7,2 % en 2024.

De plus, le réchauffement climatique et l’augmentation des températures provoquent une hausse des prix d’alimentation qui conduit à une hausse générale des prix. On parle alors de heatflation (heat : chaleur). D’après une étude de la Banque centrale européenne (décembre 2021), un réchauffement anormal des climats provoque une inflation à court terme, notamment pour les produits alimentaires. Aujourd’hui, nous remarquons une augmentation des prix quasiment dans chaque secteur, en particulier dans les prix des aliments et des transports comme le train ou l’avion. Cela limite en effet les voyages et les sorties. Les ménages ont plus tendance à réduire leurs consommations pour leurs loisirs, mais également pour l’utilisation des produits consommant de l’énergie. Il convient donc, pour les autorités gouvernementales, de mettre en place un plan d’action pour soutenir les investissements en énergie verte et renouvelable. En France, le plan de sobriété́ énergétique a pour objectif de baisser de 10 % la consommation d’énergie d’ici 2024. Le gouvernement français considère que ce plan est indispensable pour accélérer la sortie des énergies fossiles. Le plan prévoit de réduire la consommation d’énergie en prenant des mesures de resserrement comme la diminution d’énergie dans les bureaux, les bâtiments publics, les rues et les stades. Le plan propose à la population d’utiliser davantage le vélo et à limiter la vitesse à 110 km/h sur autoroute pour les personnes employant leur véhicule de service lors de trajets professionnels non urgents.

La guerre en Ukraine et les sanctions occidentales contre la Russie ont provoqué une baisse importante des importations de gaz russe par l’Union européenne. L’appétence de la Chine pour le gaz naturel liquéfié américain lui a permis même de vendre du gaz en Europe, selon le Wall Street Journal. L’ensemble de l’Union européenne, y compris le Royaume-Uni, ont importé 121 millions de tonnes de gaz naturel liquéfié en 2022, contre 75,5 millions de tonnes en 2021, soit une augmentation de 60 %.

Du côté des entreprises et des autoentrepreneurs, la situation n’est pas évidente non plus. Les instituts financiers ont de moins en moins de solutions à accorder aux entreprises en termes de financement. En revanche, les prêts garantis par l’État et les subventions octroyées aux sociétés en difficulté peuvent les conforter.

Pour conclure, l’économie mondiale actuelle nous montre que les gouvernements doivent mettre en place des plans d’actions afin de limiter la surconsommation d’énergie. La guerre en Ukraine augmente les prix du pétrole et du gaz. Ceci incite les pays à réduire davantage leur consommation en énergie grâce à ce qu’on appelle la transition énergétique. L’incitation par l’État à la rénovation des logements (les mesures de diagnostic de performance énergétique - DPE en France) et à l’économie d’énergie peut aider à accéder à une résolution écologique sur le long terme.

Gözde Pamuk