Les immeubles à Kadıköy ‒ Étude de la Municipalité de Kadıköy - 1

J’ai beaucoup apprécié la publication de la Municipalité de Kadıköy, à savoir Kadıköy 2030 ‒ Rapport sur la situation actuelle, qui analyse les aspects urbain, démographique, historique et géologique de cette ville, ainsi que les mesures préventives à adopter en situation de crises tels que les séismes. Toutes les unités de la  municipalité ont participé à ce travail.

Par Eren M.Paykal
Publié en Avril 2023

Ce rapport, qui rassemble des données scientifiques et objectives,  vise également et surtout à préparer le futur de la ville dans tous ses aspects.

Dès lors, vu le grand intérêt porté à Kadıköy et l’exode de populations qu’il assimile, si j’ose dire, ces dernières années, il me semble intéressant de partager ce rapport selon plusieurs volets et articles.

Prenant en considération la priorité accordée très justement au séisme potentiel menaçant la mégalopole la plus peuplée d’Europe, j’ai voulu commencer cette présentation par la situation des immeubles et constructions de Kadıköy, telle qu’elle a été étudiée dans le rapport. Les problèmes de l’habitat et d’hébergement ont aussi été abordés.

Justement, selon celui-ci, seulement 27 % des bâtiments de Kadıköy ont été construits après 2000. En 2022, l’on dénombre 26.714 bâtiments à Kadıköy, abritant 265.881 habitations et 45.507 lieux de travail.

Les bâtiments

Les quartiers dotés du plus grand nombre de bâtiments sont : Caferağa, Rasimpaşa, Osmanağa, Göztepe et Bostancı. En ce qui concerne le plus grand nombre d’habitations, citons les quartiers de Göztepe, Merdivenköy, Erenköy, Kozyatağı et Bostancı. Les quartiers avec le moins d’habitations sont Koşuyolu, Zühtüpaşa et Osmanağa.   Pour les lieux de travail, les premières places vont aux quartiers d’Osmanağa, Caferağa, Merdivenköy, Rasimpaşa et Hasanpaşa. Au contraire, les quartiers qui comptent le moins de lieux de travail sont Dumlupınar, Zühtüpaşa et Koşuyolu.  

Le nombre d’étages

À Kadıköy, la majorité des bâtiments (45 %) compte de quatre à six étages. Les bâtiments de un à trois étages représentent 25 % du nombre total,  contre 15 % avec 7-9 étages, 13 % avec 10-14 étages, et 2 % pour les 15 étages et plus.

Les quartiers avec une majorité de bâtiments ayant de 1 à 3 étages sont Eğitim, Koşuyolu et Fikirtepe. Les quartiers avec le plus grand nombre d’immeubles à 15 et plus d’étages sont,  par ordre de quantité : Erenköy, Bostancı, Göztepe, Suadiye, Fenerbahçe et Caddebostan.

L’année de construction

Il s’agit là, je pense, de l’un des sujets prépondérants de l’actualité urbaine,  surtout pour Kadıköy où le renouvellement urbain bat son plein. Le rapport a examiné les années de construction des immeubles en les répartissant selon trois catégories : avant 1980 ; entre 1980 et 2000 ; après 2000.

En prenant en considération l’année 2022, 51 % des immeubles de Kadıköy ont été construits avant 1980, 22 % entre 1980 et 2000 et seulement 27 % après 2000.

Les quartiers avec le plus grand nombre de constructions datant d’avant 1980 sont Caferağa (1552), Rasimpaşa (979) ; dans le cas contraire, citons 19 Mayıs (224), Sahrayıcedid (269) et Kozyatağı (301).

Pour les bâtiments datant d’après 2000, la première place revient au quartier de Bostancı (481), suivi de Caferağa (461) et de Göztepe (453).  Dans les dernières places, l’on trouve Dumlupınar (123), Zühtüpaşa (141) et Sahrayıcedid (179).

Les bâtiments à haut risque

Selon les demandes effectuées auprès de la Municipalité de Kadıköy et les analyses réalisées, 4087 bâtiments à haut risque ont été identifiés. Les quartiers avec le plus grand nombre de bâtiments dans cette catégorie sont : Göztepe (493) ; Suadiye (476) ; Caddebostan (416) ; Bostancı (392).

Selon certains spécialistes dans le domaine sismique, le quartier de Fenerbahçe présente certains risques en raison la composition de son sol.

J’espère que le travail effectué par la Municipalité de Kadıköy sera un exemple pour les autres municipalités d’Istanbul et de Turquie, et les incitera à élaborer un rapport similaire en vue de préparer le futur et de gérer le présent.

Eren Paykal