Plusieurs de nos articles ont évoqué le calvaire des enfants qui souffrent, ont souffert de la guerre ou de la maltraitance dans le monde. C’est là l’un des devoirs d’information et d’alerte de la presse. Malheureusement, la Turquie fait partie de ces pays où les enfants sont victimes de sévices dramatiques, allant du harcèlement au meur
Justement, des initiatives préventives existent, comme le Guide de la sécurité des enfants publié par l’Association du Soutien à la Vie (Hayata Destek Derneği). Ce guide vise à sensibiliser les institutions travaillant sur les droits et la sécurité des enfants, et à mettre en œuvre les mesures nécessaires à la sécurité de ces derniers.
Mais concentrons-nous sur les données universelles.
Les Nations Unies ont adopté le 20 novembre 1989 la Convention relative aux droits de l'Enfant. Celle-ci est considérée comme un document juridique important permettant aux institutions travaillant directement ou indirectement avec les enfants de parvenir à un consensus universel. La Turquie a ratifié cet accord en 1990. La Convention comporte 54 articles qui mettent en avant les quatre principes fondamentaux suivants :
La non-discrimination : La Convention protège les droits de tous les enfants, quels que soient leur religion, race, origine ethnique, culture, langue maternelle, handicap, capacité ; peu importe ce qu’ils pensent ou disent. Elle protège les droits de tous les enfants, qu’ils soient garçons ou filles, riches ou pauvres.
L’intérêt supérieur de l’enfant : toute décision ou activité susceptible de toucher les enfants doit être conçue pour bénéficier aux enfants dans leur meilleur intérêt.
Le droit à la vie, à la survie et au développement : Chaque enfant a droit à la vie, à la survie et au développement. Les institutions et les individus dotés d'un pouvoir de décision ont la responsabilité d'offrir aux enfants toutes les possibilités de développement physique, mental et social.
La participation active : Les enfants sont les experts dans leur propre vie et leurs expériences, et doivent être consultés sur leurs décisions, leurs activités et les processus les concernant. Chaque enfant a le droit d'exprimer son opinion.
L'association Hayata Destek Derneği (HDD) qui travaille sur la sécurité des enfants, a récemment publié le Guide de la sécurité des enfants. Cette étude a été préparée à partir des données obtenues lors des sessions mensuelles de l’Académie de la Sécurité des Enfants, créée sous la direction du HDD en juin 2021. Des données importantes ont été partagées sous les titres « L’Enfant ‒ La participation des enfants ‒ La protection de l'enfance ‒ La sécurité des enfants ».
L’étude souligne que la participation des enfants à la vie et aux processus de prise de décision est primordiale. Mais, pour parler d'une véritable participation des enfants, il ne suffit pas de leur donner seulement la possibilité d’exprimer librement leurs opinions, il convient aussi de leur permettre d’accéder à toutes sortes d'informations. Les opinions des enfants doivent être prises en compte dans les décisions les concernant. En outre, ces enfants devront être informés des répercussions de leurs choix.
Les principes fondamentaux pour assurer la sécurité des enfants sont en résumé les suivants :
- Tous les enfants ont des droits égaux. Le fait que les enfants présentent des caractéristiques ou des besoins spécifiques ne devrait pas constituer un obstacle à leur accès à leurs droits.
- Chaque enfant est unique. Chaque enfant a ses propres caractéristiques, sa perception, ses styles et ses compétences d’apprentissage et d’expression. Dans le même temps, les besoins « d’être/se sentir en sécurité » peuvent également différer. Par conséquent, il est important d’aborder chaque enfant avec une attention et un soin individuels, et de ne pas considérer qu’une approche ou une mesure soit valable pour tous les enfants.
- Les institutions ont un devoir de protection. Les institutions qui ont des contacts indirects ou directs avec les enfants sont tenues de ne pas nuire aux enfants de quelque manière que ce soit et de les protéger.
- Les institutions ont un devoir de sécurité. Ces institutions ont l’obligation de fournir des environnements sûrs et de soutenir les enfants dont elles sont responsables.
Les partenaires de ces institutions devront aussi respecter ces nécessités de protection.
- Il est indispensable de considérer l'intérêt supérieur de l'enfant dans toutes les études concernant leur sécurité. De même, il est important de garantir la participation des enfants à ces mêmes études.
N’oublions jamais que les enfants sont le futur de notre vie. Nous poursuivrons ce sujet dans de prochains articles, en abordant diverses approches et réalités.