Je voudrais, dans cet article, vous parler de Shōgun, primé dans 18 catégories. Un record de tous les temps. En fait, j'ai regardé Shōgun en mars de cette année avec ma mère, et nous avons beaucoup aimé. Ma mère m'a dit qu’il existait une précédente version de Shōgun, et qu'elle l’avait vue quand elle était enfant.
La série, qui comptait dix épisodes diffusés en 1980, avait remporté un très grand succès tous publics, petits et grands. Au point, raconte-t-elle, que les enfants de la famille avaient commencé à appeler son oncle, dont les yeux étaient bridés, « Toranaga », du nom de l'un des personnages principaux de la série ! En investiguant sur cette ancienne version, j'ai découvert qu'elle avait été diffusée en 1983 en France sur TF1. En résumé, cette série est une série historique qui se déroule dans le contexte des événements américano-japonais, en montrant les différences de vie quotidienne et de culture. Je la recommande à ceux qui ne l'ont pas vue : elle comporte quelques scènes violentes, mais dans l'ensemble, c'est une production très agréable à regarder.
Au XVe siècle, un navire marchand néerlandais, l’Erasmus, est pris dans une violente tempête. Le capitaine et son équipage cherchent refuge auprès des Japonais, mais ceux-ci, refusant de les aider, torturent même une partie de l'équipage et prennent d'autres en otage. Le capitaine, John Blackthorne, décide d’entrer en contact avec le dirigeant de la région pour sauver son équipage, et l’aventure commence…
Ainsi, Hiroyuki Sanada a remporté le prix du meilleur acteur dans la catégorie drame, et Anna Sawai celui de la meilleure actrice. Hiroyuki Sanada est devenu le premier acteur japonais à remporter un Emmy. Anna Sawai a reçu son prix dans une robe rouge signée Vera Wang.
Mais ce qui m’a particulièrement impressionnée dans cette série, c’est le soin extrême apporté aux décors, au maquillage et aux costumes. Les costumes de la série ont été conçus par Carlos Rosario. Chacun des costumes est fait à la main, ce qui n’est pas une sinécure : pour chaque épisode, 85 à 120 personnes en moyenne travaillaient uniquement pour les costumes. C'est considérable. Dans les premiers épisodes, Blackthorne porte un kosode classique, mais au fil des épisodes, des touches plus représentatives de la culture japonaise lui sont ajoutées. Pendant ce temps, les mouvements du personnage principal, le ton de sa voix et sa manière de parler changent également. « Lorsque vous portez toutes ces couches de vêtements, votre façon de bouger est affectée », souligne le designer. Et c'est une observation tout à fait juste. Dans les épisodes suivants, il porte un Kataginu. Toutes les couleurs de ces épisodes – brun, beige, bordeaux et bleu –, les broderies et la texture des tissus imprègnent l'atmosphère tout entière. Du moins, c’est ce que j’ai ressenti.
Je ne parlerai pas des autres productions qui ont remporté un Emmy, laissons cette tâche aux critiques cinéma-télévision de notre journal. Cependant, je recommande à tous et à toutes d’accorder leur meilleure attention à Shōgun…