Alors que le domaine de l'aviation fut l'un des premiers touchés par les conséquences de la pandémie du covid-19, la société turque TAV Airports Holding en est ressortie renforcée. (un article de Hannah Berthomé)
En tant que filiale du géant français ADP, TAV projette une croissance fulgurante sur le très long terme. Sur les 25 dernières années, TAV est ainsi devenue l'une des marques majeures dans le domaine des opérations aéroportuaires, en exploitant 15 aéroports dans 8 pays différents. En ajoutant leurs sociétés de service, ce chiffre s'élève alors à 90 aéroports dans 29 pays.
TAV Airports, une filiale importante du Groupe ADP
TAV Airports Holding appartient à ADP, anciennement Aéroports de Paris. Le Groupe ADP maintient et exploite des plateformes aéroportuaires en se démarquant par sa présence sur l'ensemble des métiers de la chaîne de valeur de l'aéroport. Ainsi, il aménage, exploite et développe sous la bannière Paris Aéroport les trois principaux aéroports parisiens, ainsi qu'une dizaine d'aérodromes d'aviation civile en àŽle-de-France. En prenant en compte toutes les filiales du groupe, activités et métiers confondus, ADP s'étend dans 120 aéroports à travers 50 pays dans le monde. Le groupe exploite directement ou indirectement sous concession ou en contrat de gestion un réseau de 27 aéroports dans le monde en 2022. L'alliance qu'il forme avec TAV Airports et avec GMR Airports donne naissance au premier réseau mondial d'aéroports.
Un modèle d'entreprise unique et un vaste savoir-faire
TAV explique sa réussite par la mise en place d'un modèle d'entreprise unique et par un savoir-faire qui ferait d'eux la meilleure solution pour de nombreux projets aéroportuaires dans le monde entier. La société est forte de 33 000 employés qui se sentent tous investis dans l'excellence et l'expertise des services proposés par le groupe.
Des projets récents constituent des réalisations cruciales pour la croissance à long terme de TAV : l'aéroport d'Almaty au Kazakhstan fait à présent partie de leur exploitation, et l'extension du contrat avec celui d'Antalya, en collaboration avec Fraport, a été signée jusqu'en 2052. Le mantra du groupe turc est de toujours garder une longueur d'avance. Ainsi, il suit de près les nouvelles opportunités potentielles dans ses régions cibles, soit le Moyen-Orient, l'Afrique, les Balkans et certains pays de la CEI (Central European Initiative – un forum régional intergouvernemental qui rassemble 17 États du centre, de l'est et du sud de l'Europe).
Les objectifs futurs de TAV consistent à renforcer la culture de collaboration et d'innovation au sein du groupe, et à créer des synergies accrues dans les domaines de l'expérience passager, de la digitalisation, de l'efficacité opérationnelle et de la responsabilité sociale des entreprises.
Tout en gardant comme priorité la satisfaction des voyageurs, TAV est conscient qu'il est de plus en plus en train de faire face à l'immense défi du changement climatique. Alors que l'industrie de l'aviation est sans cesse pointée du doigt pour son inaction environnementale, TAV Airports indique vouloir s'engager réellement dans la protection de l'environnement. En effet, depuis sa création, la société est constamment tournée vers l'avenir et caractérise son approche par le façonnement du futur des aéroports. Elle indique d'ailleurs que ses aéroports se rapprochent de l'objectif « zéro émission nette » et collabore en permanence avec ses partenaires industriels afin de relever le défi climatique.
Les aéroports d'Ankara et d'Istanbul
à€ la fin de l'année 2022, TAV a remporté l'appel d'offres pour le renouvellement de la concession de l'aéroport d'Ankara. Cette concession a pour objet la réalisation d'investissements visant à augmenter les capacités de l'aéroport, en contrepartie du droit de l'exploiter pendant 25 ans, entre 2025 et 2050.
La filiale de ADP n'a cependant pas obtenu la concession du nouvel aéroport d'Istanbul. Elle détenait pourtant celle de l'aéroport Atatürk, dont l'intégralité des vols commerciaux a été transférée vers le nouveau hub turc. TAV détenait en effet le droit de l'exploiter de 2005 à 2021. En 2019, suite à la fermeture anticipée des vols commerciaux de l'aéroport Atatürk, l'Autorité nationale turque des aéroports (DHMI) a dédommagé la société TAV d'un montant de 389 millions d'euros face au manque à gagner causé par cette situation.
Hannah Berthomé