Mercredi 11 octobre, Utku Varlık présentait sa nouvelle exposition dans l'église commémorative de Crimée à Beyoğlu. (un article de Hannah Berthomé)
Une salle comble où il était même compliqué de se frayer un chemin, une atmosphère chaleureuse agrémentée par un service de vin rouge. L'artiste dédiait l'exposition à sa femme Geneviève, décédée l'année dernière.
Sur les notes d'un violoncelle, les spectateurs étaient libres de se promener au cœur de l'église et d'admirer les différentes peintures d'Utku Varlık. Intitulée « Appearance », l'exposition propose un récit sur la mort et le souvenir. Et ce récit revêt une signification particulière dans cette église, construite en mémoire des soldats britanniques ayant participé à la guerre de Crimée. Une exposition en résonance parfaite et vibrante avec ce lieu historique.
La figure est un élément très important dans l'art d'Utku Varlık. Il estime même que sa peinture est la forme picturale de la poésie. Influencé par la vie politique des années 1960 et 1970, il trouve tout d'abord sa voie dans l'expressionnisme. Il se tourne ensuite vers l'expression onirique, plaçant le rêve au centre de son art.
Formé à l'Académie des Beaux-Arts, Utku Varlık arrive à Paris en 1970. Il y étudie notamment la gravure et la lithographie, notamment sous la direction de Georges Dayez. Il continue de vivre à Paris, où il se sent inspiré et où il rencontre sa femme Geneviève. Il ne cesse alors de donner beaucoup d'importance à la figure, qu'il considère comme l'un des éléments vivants de la nature.
L'exposition se déroulait les 11 et 12 octobre à l'église commémorative de Crimée. Utku Varlık présentera par la suite une collection plus complète au printemps.
Hannah Berthomé