Ce 10 juin, Manchester City a affronté l'Inter Milan au Stade olympique Atatürk lors de la finale de la Ligue des Champions de l'UEFA. Cette grande organisation a permis à la Turquie et plus particulièrement à Istanbul de montrer ce dont elle est capable en termes d'organisation.
Une organisation colossale avait, bien avant la semaine de la finale, été déployée dans tout Istanbul. Tout a été mis en place afin que la rencontre se passe au mieux, tant pour les sportifs que pour les spectateurs, grà¢ce à la totale coopération entre la Fédération turque de Football et l'UEFA. Le stade étant en périphérie de la ville, des stratégies ont été déployées afin d'éviter le problème du trafic stambouliote et des transports. La municipalité a donc décidé de planifier l'accès au métro qui mène au stade : les personnes chargées de l'organisation du match en un premier temps, puis les supporters venus des quatre coins du monde. Afin d'opérer un certain contrà´le sur les supporters, la ville a été divisée en plusieurs centres de regroupement. Yenıkapı était le quartier du Festival des Champions où les festivités ont commencé bien avant le match. Chaque groupe de supporters avait un lieu de regroupement, sa fan zone. Des événements ont été organisés dans toute la ville, dont un ballon de football géant et une énorme Coupe des Champions sur la place de Taksim.
Sans encombre, les supporteurs italiens avaient quasiment empli leurs tribunes trois heures avant le début du match. Les supporteurs des deux équipes ont accueilli en chants l'arrivée des équipes au vestiaire puis sur le stade pour leurs échauffements. Toutes les chaînes de télévision couvraient bien entendu l'événement.
Environ 2000 volontaires s'étaient déplacés afin d'encadrer la rencontre (accueil des VIP, distribution de dîners, transport de la coupe...) L'UEFA avait évidemment prévu un spectacle avant le coup d'envoi, avec la chanteuse Anita et des feux d'artifices. Les équipes ont ensuite fait leur entrée au son de l'hymne de la Ligue des Champions joué au piano, de quoi donner les frissons à tous ceux qui étaient dans ce stade, notamment le président de la République turque.
Bien que le match lui-même ait laissé les amateurs de football quelque peu sur leur faim, l'ambiance de stade n'a pas fait défaut, surtout du cà´té des supporters de l'Inter Milan qui ont soutenu leur équipe sans relà¢che. Cette rencontre sportive était aussi passionnément suivie par le public turc car deux Turcs, capitaines des deux équipes respectives, allaient s'affronter pour soulever la Coupe. Le vainqueur de ce duel a été Ä°lkay Gündoğan, à la grande déception des supporters de Hakan à‡alhanoğlu. Manchester City aura marqué le football cette année en remportant trois trophées, la dernière étant la plus importante, soulevée ici, à Istanbul.
Évidemment, cette grande organisation n'a pas pris fin avec le sifflet de l'arbitre en fin de match. La cérémonie a duré plus d'une heure, avec la célébration des joueurs de Manchester City mais surtout des supporters venus de loin. La fête s'est poursuivie à Taksim pendant des heures. Le métro était d'ailleurs gratuit et a emmené directement au centre-ville les supporteurs en liesse, entonnant la chanson Freed from desire. Ce fut une longue nuit pour tous, mais la TFF et l'UEFA en ressortent fiers et heureux.
Zeynep Demirci